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Kamill Major

Du 9 août au 14 septembre 2014
Expositions simultanées à la Galerie et au Château de Barjac

Plasticien d’origine hongroise, Kamill Major s’est établi en France il y a plus de quarante ans, d’abord à Paris où il a vécu de nombreuses années, puis plus récemment dans le Gard.

Son travail artistique s’organise autour de deux axes principaux :
•    sa peinture : l’épuration des formes conduit à l’abstraction géométrique puis à l’omniprésence de la trame, combinaison infinie de superpositions jusqu’à l'émergence d’une forme d’écriture.
•    ses photos : témoignages des altérations du temps sur les objets chargés d’immortaliser la mémoire des défunts, mais aussi témoignages de la singulière capacité de survie de ces objets au travers de leurs transformations successives.
Il y a échange permanent entre ces deux pôles, car l’idée maîtresse est la même :
La destruction est bel
et bien un acte de création.

Quelques éléments biographiques:


Etudes artistiques à Pécs (Hongrie) puis à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
1978 - diplôme de l'ENSAD

1976-91 - le travail sur la trame et l’écriture occupe le centre de sa création,
donnant lieu à la réalisation de toiles et de reliefs de très grand format, ainsi qu’à deux portefolios :
•     Appels  - Images de Kamill Major, textes de Vera Székely et musique de Laszlo Vidovszky
•     Gilgamesh, hommage à la magnifique épopée akkado-sumérienne

1984 – en voyage à New York, KM est frappé par les murs vandalisés, les affiches grattées, lacérées, écriture rythmée d’une profonde révolte; la force de cette expression spontanée le fascine et s’introduit dans sa recherche : la sérénité des reliefs est subitement agressée à coups de scie ou d’outils de chantier;
Ainsi deux mondes se superposent et se confondent, l’un sage et antique, l’autre contemporain et révolté.
Dans le mouvement de cette dynamique de destruction, il s’attaque à ses œuvres de papier qu’il déchire, froisse, lave, érode.

1991-1999 - travail sur les empreintes de corps qui ne sont pas sans rappeler celle du linceul de Turin ; s’y retrouve l’obsédante question du sens de l’existence et de l’impermanence de la matière.

2000 - KM s’installe dans le Gard à Saint Christol de Rodières.
En quittant son atelier parisien, il déchire la plupart de ses photos de défunts. Soudain interpelé par les fragments qui jonchent le sol, il décide de leur redonner vie sous forme d’hybrides mystérieux et grotesques. La vie après la vie...
“tout est morceaux, tout est éparpillé / tout est fragments, tout est aléatoire”.
John Donne (XVIIe)

2005 - Ici Repose, Kamill Major, Editions Raday Könyveshàz, Budapest
Ce livre, préfacé par Laszlo Földényi et Gislind Nabakowski présente cinquante-quatre photos de médaillons de cimetières réalisées par l’artiste entre 1975 et 2005.

2006-2014 - reprise du travail sur l’écriture principalement sous la forme de grandes toiles et de reliefs sur bois.

«Nous sommes à chaque instant avisés par des signes ou des messages venus de très loin que nous ne savons pas retenir tant ils nous prennent au dépourvu. Or il faut bien y prendre garde, ceux de Kamill Major sont de singuliers avertissements car c’est à notre propre condition humaine qu’ils font allusion : sommes-nous dignes de la vie, dignes de notre mort, responsables de notre éternité ?… Rien moins. Il me semble en effet que cela vaut la peine d’y regarder de près et de prendre du recul.»
François Mathey, Inspecteur des Monuments historiques, conservateur puis conservateur en chef du musée des Arts décoratifs (1953-1985)